Sommaire
« De l’esclavage à la citoyenneté Les noms attribués aux nouveaux citoyens à Fort-de-France en 1848 »
-Les enjeux des opérations de dénomination
-la fabrication des noms de famille
-Portrait sociologique des nouveaux citoyens
Editorial
Vers deux décennies de travail, à l’Amarhisfa, sur les registres d’individualité ! Chaque étape se concluait par une « sortie » sans cesse neuve et enthousiaste lors de la remise des résultats à une commune. Les peines furent aux sources de nos joies. Si ce labeur est « bouclé », il nous reste à visiter quelques localités.
Joies qui animent le présent numéro. Et déjà lorsque nous observons l’expérience qu’expose Alex Bourdon à propos du travail sur Fort de France. Nous vous livrons à la fin de l’éditorial, et avant le compte-rendu de notre président, son évocation de l’évènement du 19 Mai 2018, au Grand Carbet du Parc floral.
Le texte de notre amie Emmanuelle Clairis-Gauthier montre que l’histoire des familles va au-delà des chiffres, schémas et arbres, structures et détails lisibles. Les singularités débusquées sont révélatrices de faits vitaux aux rumeurs perdues. Soit un « désancrage » au plus profond de l’existence.
Le chantier des affranchissements avance ; Yves Henry rappelle son importance dans l’histoire des familles…, de chaque famille. Si Alex Bourdon, dans son compte-rendu, rappelle la puissance constructive et symbolique du nom dans la restitution de l’être à soi-même dans l’histoire de notre société, nous comprenons la nécessité des recherches et d’études à propos des affranchissements. Ce phénomène est indissociable de l’histoire des familles. On est sensibilisé à l’accord essentiel du patronyme avec la liberté et la relation de l’être au monde. L’article d’Yves Henry se situe dans la ligne d’un travail que nous présenterons cette année même.
Nous invitons à lire deux ouvrages :
Le premier est Histoire sociale de la catastrophe de 1902 de Léo Ursulet. Il élargit ses propres recherches et productions sur les événements tragiques de Saint-Pierre et toute la région nord de l’île en cette année 1902. Nous publions une note d’annonce.
Le second ouvrage, Un ruban bleu pour Emérancia, est de Marie Flore Pélage. L’auteure nous convie à connaître et accompagner une femme dans le déroulé d’êtres irrémédiablement liés dans la palpitation heureuse ou violente de nos vies, les peurs et les espoirs, les échecs et joies recommencés. Des épisodes ne sont pas sans rappeler, en quelque part les champs d’investigation d’Emmanuelle Clairis-Gauthier. Par exemple les révélations des filiations avec leurs péripéties. Des secrets se taisent et se réveillent en chaque être, comme si nous étions tous des « sœurs et frères volcans » pour reprendre à peu près un titre de Vincent Placoly. Nous y ajouterons un bout de notre dicton : « Sé kouto sèl ki sav …».
Roger Parsemain
Le 19 Mai 2018, au Grand Carbet sis au Parc Aimé Césaire, la Ville de Fort-de-France et l’Association Martiniquaise de Recherche sur l’Histoire des Familles (AMARHISFA) ont commémoré l’abolition de l’esclavage au cours d’une manifestation intitulée : De l’esclavage à la Citoyenneté : les noms attribués aux nouveaux citoyens de Fort-de-France en 1848.
Auteur : Alex Bourdon
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