Bulletin 9, le Sommaire :
- Rien que la vie; page 1
- Mise au point; page 1
- Escalvage et état civil à la Martinique; page 2
- 1848, les actes d’individualité; page 5
- Notes de lecture; page 7
- In Memoriam; page 9
Pour lire l’intégralité du bulletin 9 :
Bulletin 9
Rien que la vie
Le mois d’août 2005 aura tissé à la Martinique ce souvenir exceptionnel d’une catastrophe aérienne. Notre espace insulaire, son maillage familial, social, conditionnent l’impact de l’évènement. En effet, qui ne fut, concerné, de façon plus ou moins proche ?
Voilà qui nous ramène aux catastrophes passées, naturelles (la Montagne Pelée, les ouragans…), les guerres, avec leurs monuments aux morts, les accidents de la route, de la mer, de l’air. Pour ce cas dernier, notre article « In memoriam ».
Mais chaque évènement donna lieu à des identifications. Des listes furent dressées, publiées, inscrites dans le marbre ou dans des documents divers. Puis historiens et amateurs curieux, étudièrent. Ils contribuèrent à des approches plus pertinentes, parfois contradictoires, mais sur le même chemin de la lucidité quant à notre condition humaine. Et nous retenons que la rigueur, en pareille entreprise, convient à la « bienveillance » pour l’humain. Elle arme de respect cette bienveillance, prévenant l’interprétation ou l’utilisation trop…opportune. Et le travail continue, qu’il s’agisse de la reconstitution de grandes fresques, de la quête d’une précision, la satisfaction d’un désir personnel, la valorisation d’un patrimoine culturel, voire l’exaltation d’un « devoir de mémoire ». Les généalogistes professionnels ou amateurs passionnés, prennent leur part en ces tâches. Les matériaux sont divers. Bien entendu, les registres d’Etat Civil restent des éléments privilégiés de leurs investigations. Le présent numéro revient sur ces registres et l’évolution de la loi.
Ainsi, la recherche d’un nom, la révélation d’une filiation, l’enrichissement d’un « arbre généalogique », nous rendent plus sensibles au phénomène de la relation. Et ce n’est pas Edouard Glissant (Poétique de la relation, Traité du tout monde) qui nous contredira.
Mais ces activités allient la curiosité facilement concevable en la matière à la solidarité
inconsciente de tout être dans le continu de la vie. Le travail des documents, leur dépouillement puis leur restitution dans le fleuve ininterrompu de l’histoire humaine se justifie au-delà des disparitions quotidiennes, qu’elles soient naturelles ou accidentelles. Au-delà de nos émotions et des commémorations. Cette « restitution » se justifie dans le sens simple, mais plein, que nous donnons à toute existence. Donc à la vie, rien que la vie à aimer.
Roger PARSEMAIN
Pour lire l’intégralité du bulletin 9 :
Bulletin 9